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vendredi 3 juillet 2009

Ma pratique de la Street Photography

Le virus de la Street Photography revient régulièrement. J’ai besoin d’aller flâner le soir avec mon appareil en quête de rencontres qui éventuellement produiront des images. Plus qu’un genre photographique, la Street Photography est un état d’esprit, où le photographe s’ouvre au monde qui l’entoure pour percevoir et partager la beauté cachée dans l’univers quotidien. Le photographe est investi de la mission de révéler ce qui est extraordinaire dans l’ordinaire. Les images sont le résultat de rencontres sincères et respectueuses, où le photographe met en valeur la beauté et l’émotion, là où d’autres ne les voient pas.

• Ville
La Street Photography se pratique en ville, dans la rue ou dans les lieux publics, cafés, bars, etc … L’environnement urbain de tous les jours, là où l’ordinaire cache l’extraordinaire. Pour moi c’est les rue de Paris, en général de soir ou la nuit. Je recherche des endroits authentiques, typiques et vrais.

• Personnages
La Street Photography met en scène des personnes, de préférence des inconnus. Pratiquer la SP c’est créer une rencontre entre le photographe et les personnes photographiées. Interaction dont les photos seront à la fois un élément constitutif et un résultat.

• Consentement
Pour moi le consentement des sujets est indispensable. Il est en général explicite, je demande aux personnes si elles sont d’accord pour être photographiés. Le consentement peut être implicite, comme par exemple dans le cas d’une performance publique. Il peut être aussi obtenu après la prise de vue. La plus part du temps les sujets savent qu’ils sont photographiés, vu l’absence de discrétion de mon matériel et l’utilisation de focales moyennes.

• Lumière Disponible
Jamais de flash ! Ma pratique des la SP est basée sur l’utilisation de l’éclairage ambiant, avec toutes les contraintes que cela impose. En intérieur de nuit on est donc condamné à utiliser des hautes sensibilités, grandes ouvertures et faibles vitesses. flou de bougé, bruit numérique mais émotion intacte.

• Noir et Blanc
Je photographie presque exclusivement en noir et blanc, qui est le moyen d’expression avec lequel je suis le plus à l’aise.

• Matériel
J’utilise un Canon EOS 40D avec un zoom EFS 17-55 f/2.8 USM IS.
Le matériel est physiquement très imposant, pas question de voler des photos à l’insu des photographiés. Le photographe est immédiatement identifié en tant que tel, fait que j’utilise pour créer le contact. Je m'écarte volontairement de l'approche traditionnelle qui utilise la discretion du Leica M.
La relativement courte focale, équivalent 28-90, qui oblige à être près du sujet. Le photographe est placé à la lisière ou dans dans la scène qu’il photographie.

• Sensibilité, Ouverture et Vitesse
Je règle la sensibilité en général à iso 1600 ou iso 3200, soit l maximum possible pour le 40D. La qualité en prend un coup, principalement à cause du bruit numérique mais c’est le prix à payer pour des photos en lumière disponible.
Je travaille en priorité à l’ouverture, en général à pleine ouverture, soit f/2.8.
La stabilisation optique permet de gagner jusqu'à 3 ev. Je prends couramment des photos au 1/15e voire 1/8e

• Flou
Je suis très intransigeant sur la mise au point. J’utilise systématiquement le collimateur central, très performant en basse lumière et profite de la mise au point ultra rapide et précise USM. En résumé j’évite le flou de mise au point.
Les photos étant prises à pleine ouverture, il y a en général un fond flou, bokeh, tout à fait désirable.
Le flou de bougé est également au rendez-vous avec les basses vitesses.

• Post Traitement
Je shoote en raw et fait un post traitement qui se limite au développement du raw et quelques retouches mineures. C’est à dire recadrage, réglage courbes/niveaux et quelques rares coups de tampon.
J’utilise le logiciel Canon, Digital Photo Professional, qui est une merveille de simplicité et d’efficacité. Pour la conversion en noir et blanc, pas de mélange de couche compliqué. Je mets l’image en mode monochrome et le tour est joué. C’est la qualité de l’éclairage qui fait la qualité du noir et blanc, pas les tripatouillages sous Photoshop.